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Trois pays côtiers unissent leurs forces pour protéger les océans

dans Environnement par

La conservation des mers est très en retard par rapport à celle des terres. Sur les 754 sites inscrits au Patrimoine mondial de l’UNESCO, ils ne sont pas plus d’une trentaine à inclure une composante marine. Cependant, l’accord signé il y a deux semaines dans les Galápagos est prometteur.  Les présidents de l’Equateur, du Costa Rica et de la Colombie sont décidés à renforcer la protection de la vie marine en élargissant leurs réserves maritimes.  Ce qui est de bon augure pour l’objectif des Nations Unies de protéger 10 % de  nos océans d’ici 2020.

Avec le parc national de Coiba au Panama, les trois aires protégées que sont les îles Galapagos, Malpelo et Cocos constituent le plus dense pôle mondial de sites faisant partie du patrimoine mondial marin de l’UNESCO. Actuellement, seul 2,8% de l’Océan mondial est protégé. De cet infime pourcentage, des activités telles que la pêche sont interdites uniquement dans moins d’1% de ces mers, soit la partie décrétée réserve marine.

Le projet est arrivé à un moment charnière dans l’histoire du développement durable et de la gestion des océans.

« Les requins, les tortues, les raies, les baleines, les oiseaux de mer, et le thon sont des espèces très mobiles qui bougent par rapport aux changements saisonniers de la température de l’eau et de la disponibilité de la nourriture. Il ne suffisait donc pas de protéger un seul grand périmètre, mais plutôt plusieurs territoires», commente Scott Henderson, vice-président de Conservation International (CI), une organisation à but non lucratif cherchant à sauver les zones critiques de biodiversité.  Il est aussi le fondateur de l’initiative sur le paysage marin du Pacifique tropical oriental (Eastern Tropical Pacific Seascape program).

Dans cette même interview à Human Nature, il se félicitait que ces zones ont noté «la plus forte densité de requins enregistrée sur toute  la Terre. De plus, on y a aussi détecté un poisson avec la biomasse la plus élevée (poids total par unité de surface) jamais enregistrée »…

L’accord triomphant de Galápagos n’est pas seulement vital pour les coraux, les tortues, les pingouins, les lions de mer, les dauphins et les baleines mais c’est aussi une démarche stratégique pour la croissance économique de la région et l’amélioration des moyens de subsistance des pêcheurs industriels.

Cocos Island, Costa RicaLe projet, qui aspire à atteindre l’objectif des Nations Unies de protéger 10% des océans du monde d’ici 2020, est arrivé à un moment charnière dans l’histoire du développement durable et de la gestion des océans.

D’après cet accord, les réserves marines des trois nations s’élèvent à près de 135,000 kilomètres carrés. Comme indiqué dans un article du National Geographic par Jane Braxton Little, « l’Equateur et le Costa Rica ont également convenu de délimiter leurs eaux nationales, échanger des cartes maritimes dans le but de protéger des «routes» sous l’eau utilisée par les requins, les tortues de mer, et d’autres espèces marines ».

Suite au rapport du National Geographic, le président colombien Juan Manuel Santos a promis de doubler la taille de l’une des plus grandes zones d’interdiction de pêche dans la région – le  sanctuaire Malpelo doté d’une flore et une faune incroyables, situé à 482 km au large du continent. Dans un effort pour protéger les requins, les baleines et les requins marteaux à pointe blanche, le Président du Costa Rica Luis Guillermo Solís s’est lui engagé à élargir le parc national de l’île Cocos par près de 6 500 km2 – ce qui va augmenter de quatre fois la superficie où la pêche est limitée. Qui plus est, en vertu des nouvelles cartes de la frontière, le territoire maritime révisé de l’Equateur est maintenant cinq fois plus grand que son territoire continental.

Sans aucun doute, l’accord entre ces trois nations est un moment historique, puisque « c’est la première fois que trois présidents se sont réunis pour étendre la protection dans leurs eaux voisines» selon Enric Sala, explorateur. Il  est maintenant souhaitable que d’autres pays emboîtent le pas à ces trois dirigeants.

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