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juin 2017

La Chine se pose en superpuissance verte après son parc solaire flottant

dans Energie renouvelable par
Image: Business Insider

Après avoir longtemps arboré l’étendard du mauvais élève sur la question climatique, Pékin devient un titan en matière d’énergie propre. Avec Donald Trump qui a annoncé le retrait des Etats-Unis de l’accord historique de Paris sur le climat, la Chine se positionne plus que jamais comme leader mondial dans ce domaine.

Le scénario est inédit et à peine croyable, mais le plus grand pollueur du monde mène pourtant une véritable révolution écologique. Depuis le 23 mai, la Chine qui est d’ores et déjà le premier investisseur au monde dans l’énergie propre, a mis en service la plus grande installation photovoltaïque flottante de la planète. Cette structure qui se situe près de la ville de Huainan, dans la province d’Anhui est dotée d’une puissance de 40 MW, et devrait générer en moyenne 23 GWh d’électricité par an, assez pour alimenter 15,000 maisons quotidiennement.

Ce parc flottant est d’autant plus estimé vu qu’il diminue l’utilisation des terres et n’encombre donc pas les zones peuplées. De plus, il fournirait un meilleur rendement que les parcs terrestres grâce à la surface froide de l’eau. Qui plus est, ce genre d’exploitations diminue l’évaporation de l’eau selon son fabricant, la compagnie Sungrow Power Supply. L’investissement total du projet se chiffre à 27,2 millions d’euros incluant les panneaux photovoltaïques bleus fournis par Xinyi Solar.

Déjà, en février dernier, la Chine avait inauguré la plus grande centrale solaire du monde près du barrage de Longyangxia dans la province de Qinghai. Dotée de 4 millions de panneaux solaires, la centrale est d’une superficie proche de celle du Macao avec ses 27 kilomètres carrés. Elle a une capacité de production titanesque de 850 MW, suffisante pour alimenter jusqu’à 250 000 foyers par jour. Après ce premier record s’ajoute donc une deuxième prouesse au palmarès de la Chine grâce au parc d’Huainan.

Comble de l’ironie, ce dernier se tient sur une ancienne mine de charbon devenue inexploitable puisqu’inondée. Ce parc solaire redonne donc vie à cette zone autrefois carbonifère – une image symbolique de la démarche chinoise dans son ensemble.

D’ici 2030, la Chine s’est engagée à baisser sa quantité d’énergie provenant des combustibles fossiles par un étourdissant 80% du total actuel.

Cependant, la Chine reste le plus grand émetteur du monde de carbone à cause de sa dépendance au charbon. Mais plus pour longtemps si l’on en croit ses ambitions. D’ici 2020, le pays de Xi Jinping a promis de consacrer plus de 320 milliards d’euros (environ 360 milliards de dollars) à des sources d’énergie renouvelables. Ce qui se traduirait par la production de 210 GW d’énergie éolienne et 110 GW d’énergie solaire dans le cadre d’un dessein audacieux destiné à réduire sa pollution et ses émissions de carbone. 13 millions d’emplois seront créés dans le processus. Et d’ici 2030, la Chine s’est engagée à baisser sa quantité d’énergie provenant des combustibles fossiles par un étourdissant 80% du total actuel.

Image: Sungrow
Image: Sungrow

Cet engouement de la Chine pour l’énergie propre est principalement dû à deux raisons. La première : la chute dans les coûts de l’énergie photovoltaïque depuis 2016. Cette source devenait alors moins chère que les combustibles fossiles – tels que le charbon, dans plus de trente pays. Cette tendance devrait s’accentuer dans les années à venir selon le Forum économique mondial. Ainsi, l’installation et l’exploitation des technologies vertes peuvent aujourd’hui se faire à faible coût et rapidement. Deuxièmement, la Chine a été marquée par des épisodes répétés d’une dense brume toxique appelée smog qui avaient attisé une vive colère publique. S’ensuivit le port inéluctable de masques anti-pollution et des records de hausses des températures. Pékin comprit alors qu’il devait prendre des mesures urgentes pour apaiser sa population.

Du coup, les initiatives écologiques sont en plein boom dans l’Empire du Milieu. Sungrow vient d’annoncer que des travaux étaient en cours dans la même région pour la construction d’une nouvelle centrale flottante d’une capacité de 150 MW. Quant a Xie Xiaoping, président de Huanghe Hydropower Development, l’entreprise publique derrière le parc photovoltaïque de Longyangxia, il a déclaré que les autorités de Qinghai étaient si convaincues que l’avenir de la Chine était vert qu’ils planifiaient sous peu deux nouveaux parcs solaires ayant une capacité réunie de 4GW sur le plateau tibétain. Ces projets les uns plus colossaux que les autres, conforteraient la Chine comme une figure de proue – jusqu’à récemment inconcevable, dans la lutte contre le changement climatique.

Inde : Des élèves recyclent des bidons d’eau en urinoirs pour leur école

dans Citoyen Responsable par
Crédit photos: The Better India

Par manque d’installations appropriées, les élèves d’une école publique du Tamil Nadu étaient condamnés à se soulager à même les murs. Ainsi humectés, ces derniers dégageaient une odeur fétide jusque dans les salles de classe indisposant les élèves. Cinq d’entre eux décidèrent alors d’y remédier.

A la Panchayat Union Middle School à Kurumbapatty dans le Tamil Nadu, le nombre d’élèves malades ou absents étaient chose commune. Il ne prit pas longtemps à Supikpandian, Santhosh, Dhiyanithi, Ragul et Prabaharan, cinq élèves de 13 ans de s’appesantir sur le sujet et d’en déceler la cause. Ils se rendirent vite compte que cette puanteur avait pour source les toilettes scolaires.

En fait, ces dites toilettes n’en portaient que le nom. Elles ne comptaient en réalité, aucun équipement sanitaire et les garçons devaient se soulager directement sur les murs ou le sol. En ce faisant, le liquide se répandait sur leurs sandales et sur leurs pieds. L’odeur les poursuivait jusque dans leurs salles de classe, provoquant chez eux – outre l’outrage à leurs sens, nausée, et maux d’estomac. Ajoutez à cela la question du manque d’eau dans les toilettes, ce qui signifiait qu’il n’y avait pas moyen de nettoyer les toilettes après utilisation, ni les mains et les pieds – à moins de parcourir une longue distance, ce qui entraîna infection et fièvre chez de nombreux enfants.

Peu de temps avant cet intervalle, les cinq amis s’étaient inscrits à un concours organisé par une organisation à but non lucratif, Design for Change I Can School Challenge – édition 2016. Ils avaient pile un mois pour faire un remue-méninge et proposer une idée qu’ils pourraient exécuter. L’idée était toute trouvée : une solution pour les toilettes de l’école. Ils eurent l’idée de concevoir des urinoirs artisanaux – les vrais étant hors de leur portée à cause de leur prix.

Ils ont approché un vendeur, à 10 km de leur école, qui en écoutant leur idée, leur a gratuitement livré 20 bouteilles en plastique abimées – qui autrement auraient pu finir à la décharge.

Dotés d’un esprit fertile, ils avaient observé une ressemblance frappante entre un urinoir et un bidon en plastique de 20 litres à l’envers. Pour s’en procurer, ils ont approché un vendeur, à 10 km de leur école, qui en écoutant leur idée, leur a gratuitement livré 20 bouteilles en plastique abimées – qui autrement auraient pu finir à la décharge.

Ils s’attelèrent alors à découper le bidon longitudinalement avec des ciseaux et des scies pour former les urinoirs. Une fois ceux-ci construits, ils l’ont peints en blanc. À l’aide de fonds recueillis auprès des étudiants et des enseignants, d’autres pièces nécessaires ont été achetées en vue de l’installation d’un système de drainage qui serait connecté au col de la bouteille pour l’élimination aisée des eaux usées.

Ensuite, les élèves ont eux-mêmes nettoyé les toilettes, ont repeint les murs au vert vif, ont cloué les urinoirs aux murs, ont connecté les canalisations et ont installé une ligne de tuyaux d’irrigation par goutte à goutte au-dessus des urinoirs pour faire office de chasse d’eau. Cette invention fort utile, ils l’appelèrent leur «Système de Pipi en Mode Sûr » ou «Safe Mode Pissing System» en anglais. Les étudiants n’ont pas négligé les détails prenant soin d’installer les urinoirs à des hauteurs variables, de sorte que les élèves de différentes tailles n’aient aucun problème d’accès. Aujourd’hui, il n’y a plus d’urine stagnante ni d’odeur, et les élèves utilisent ce lieu d’aisance sans crainte et ont repris gout à la vie scolaire.

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Leur réalisation a, à juste titre reçu le «Prix de l’idée la plus audacieuse» sur 3 600 participations au Design for Change. Chacun des adolescents a reçu une médaille, et un prix en espèces de Rs 50 000 (environ 688 euros) est revenu à l’équipe. Un autre atout majeur de ce système qui a séduit le jury, c’est son faible coût, soit Rs 600 indiennes (environ 8,20 euros). Les garçons voulaient en effet réaliser un projet qui serait abordable pour leurs amis et leur famille. Ils ne voulaient pas que quelqu’un aie besoin de réfléchir à deux fois avant d’acheter les urinoirs en raison de son coût, a expliqué leur enseignant de sciences et mentor.

De plus, il est léger et durable, et est facilement réalisable malgré des infrastructures médiocres. Ainsi, leur ingénieuse trouvaille a aussi rendu service à l’école voisine aux prises avec des problèmes quasi-similaires. Grâce à des tutoriels, ces derniers ont appris à utiliser ces nouveaux urinoirs et ont fait don de leurs vespasiennes d’origine à une autre école.

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Fort de ce succès, les jeunes étudiants réfléchissent à des solutions aux autres maux qui affligent leur établissement. De plus, ils visitent maintenant différentes écoles et expliquent les problèmes qui accompagnent des toilettes insalubres. «Nous pouvons mettre en œuvre ce projet non seulement dans les écoles, mais aussi dans les maisons et les lieux publics. Ainsi, nous pourrons prévenir les infections et les odeurs nauséabondes. Cela réduira le nombre de personnes malades dans la communauté, et nous pourrons rendre le pays propre et hygiénique», ont-ils confié enthousiastes à The Better India.

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