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novembre 2016 - page 3

Ethiopie: Sauver les forêts de l’Église pour rétablir un pays aride

dans Environnement par
Credit: magazine.africageographic.com

Comme des colliers, les forêts de l’Église ornent les lieux de culte en Ethiopie. Les communautés locales sont d’avis que leur présence est vitale, car elles empêchent les prières de se perdre dans le ciel. La protection de ces forêts est désormais considérée non pas comme un simple exemple de foi, mais comme une solution durable pour protéger l’écosystème et la biodiversité de ce pays aride.

Source: ensia.com
Source: ensia.com

Ce mélange exquis de la foi et de la science offre à l’Ethiopie l’espoir de prospérer. Le pays est doté d’une flore et d’une faune endémiques uniques ainsi que des ressources qui demandent à être protégés, d’autant plus que moins de 5% du territoire du pays représente les forêts. L’Ethiopie a pris la même tendance que de nombreux pays en voie de développement, où d’immenses étendues de forêts luxuriantes ont été remplacées par des terres pour faire prospérer l’agriculture, et que les arbres y ont été continuellement abattus pour le bois.

Les forêts de l’Église sont plus concentrées dans le nord de l’Ethiopie, où elles embellissent quelques 3 500 Églises orthodoxes Tewahido. Les populations locales croient fermement qu’ils devraient préserver les bois autour de ces lieux de culte qui abritent divers animaux considérés comme des créatures de Dieu. La tradition de sauvegarder les forêts autour des lieux de culte a été initiée il y a des centaines d’années dans le but d’imiter le jardin d’Eden.

Les forêts de l’Église peuvent s’étendre de cinq hectares à plus d’un millier d’hectares, formant des ceintures vertes autour des églises. Certaines d’entre elles- les restes des forêts afromontanes- ont résisté à l’âge et ont plus de 1 500 ans. Rafraîchissantes et humides, elles abritent, en outre, des sources d’eau douce ainsi que des sanctuaires spirituels destinés aux communautés locales. Ces dernières puisent également des plantes médicinales de ces bois.

Les écologistes, quant à eux, perçoivent les forêts de l’Église comme des banques de semences massives pour les plantations futures alors que les prêtres ont une approche spirituelle en ce qui concerne leur conservation

Les deux partagent la même vision et la même mission qui est de préserver ces bois qui se targuent d’une biodiversité richissime. Ce paysage sacré est également l’habitat de nombreuses espèces menacées. Aujourd’hui, les écologistes travaillent conjointement avec les prêtres pour construire des murs de pierre autour des forêts de l’Église pour veiller à ce que personne ne coupe les arbres et pour empêcher le bétail d’endommager cet espace.

Source: porelplanetaphoto
Source: porelplanetaphoto

La régénération des arbres est aussi  envisagée grâce aux transplantations. Les équipes travaillent également sur les moyens pour relier les forêts de l’Église par des « corridors » verts le long des lignes naturelles existantes ce qui facilitera le développement d’encore plus de zones vertes. Les prêtres sensibilisent, en outre, les habitants pour qu’ils fassent un meilleur usage des produits dérivés des forêts et pour qu’ils contrôlent certaines activités telles que la fabrication de colorants qui est menée depuis des siècles.

À une époque où les forêts de l’Église peuvent être considérées comme des ressources faciles et de ce fait, attirer l’exploitation, il est important que les gens comprennent la nécessité de protéger ces bois. On enseigne donc aux communautés locales qu’il est tout aussi primordial de maintenir la santé écologique des arbres que d’assurer leur nombre.

L’industrie papetière: Les grandes entreprises se mettent au vert pour sauver la Terre Mère

dans Environnement par
source: pexels.com

La décision n’a pas été facile. Dans une lutte acharnée entre les gains financiers et l’engagement écologique, certaines entreprises papetières se sont finalement décidées à cesser leurs activités dans certaines parties du monde, comme l’Indonésie. Cette démarche vise à aider à réduire la déforestation et préserver les tourbières.

source: pexels.com
source: pexels.com

L’une des sociétés, l’Unlisted Asia Pacific Resources International Limited (APRIL) s’est engagée à utiliser des réserves de ses propres plantations et a commencé à travailler en étroite collaboration avec les groupes environnementaux pour protéger les tourbières et d’élargir les zones de conservation. Comme APRIL, d’autres entreprises dans la papeterie ont été violemment critiquées par les ONG environnementales pendant plusieurs années pour être restées passives en ce qui concerne la protection des tourbières et des forêts tropicales.

L’Indonésie abrite la plus grande tourbière tropicale dans le monde. Ces forêts sont constituées de tourbes, c’est à dire d’une végétation partiellement cariée ayant accumulée pendant des milliers et des milliers d’années des matières organiques. Elles représentent l’écosystème clé pour l’Indonésie et agissent comme un immense puits de carbone, stockant jusqu’à 60 milliards de tonnes métriques. Elles sont, en outre, l’habitat des espèces en voie de disparition comme les tigres et les orangs-outans, ainsi que divers poissons d’eau douce.

Une fois que ces terres sont défrichées pour faire place à des plantations comme celles des palmiers et celles pour le papier, la tourbe riche en carbone peut se transformer en bombe virtuelle. Ceci est la raison pour laquelle l’Indonésie est l’un des principaux émetteurs de gaz à effet de serre à travers le monde. La tourbe et les incendies de forêt ont également entraîné des milliers de décès par an dans le Sud de l’Asie, tandis que la dégradation des tourbières a créé les conditions propices pour l’amplification des inondations, car, une fois abîmée, elles ne peuvent plus agir telles des éponges absorbant l’eau.

La conservation de ces tourbières est donc essentielle, non seulement pour maintenir la santé écologique de notre planète elle-même, mais aussi pour permettre aux habitants de ces régions de mener une vie décente et saine

Des entreprises telles APRIL ont donné l’exemple en conservant environ 320 000 hectares de forêts naturelles en Indonésie sur les 480 000 qu’elle possède et exploitait jusqu’à tout récemment pour l’industrie du papier. La société a adopté des politiques de développement durable pour protéger la faune et la flore et pour lutter contre le changement climatique dans la même foulée.

source: pexels.com
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La géante Asia Pulp and Paper Group (APP), qui se vante d’être l’une des principales usines de papier à travers le monde, a également décidé de mettre la clé sous le tapis dans certaines régions afin de protéger les forêts et les tourbières et de prévenir toute catastrophe qui s’enchaine suite à leur destruction. La société a conçu un programme minutieux appelé « Peatland Best Practice Management Programme » signifiant le meilleur programme de gestion des tourbières, dans le but de freiner le mal qui a été fait. Le groupe APP a donc décidé de se rétracter des zones vulnérables.

Cette décision n’a guère été facile, car les plantations actives sont une bonne source d’avantages financiers pour l’entreprise. L’APP a néanmoins jugé la conservation des tourbières comme étant plus lourde que toute somme d’argent. La société a commencé à cartographier les tourbières, la base de données du pays étant obsolète. Un plan de réhabilitation a été méticuleusement conçu- des arbres seront plantés, des réservoirs seront construits tout en prenant en compte des souhaits des habitants locaux sur lesquels l’exploitation des tourbières a eu des effets néfastes à long terme.

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